1. |
Frondaison
03:36
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2. |
Le Mal de Vivre
07:45
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Frondaison
Une pâle journée
De lumière glacée
Gèle un disque blafard
Dessiné dans les cieux
Vague dans l'air laiteux,
Fondu à la terre, rare
Et vaste espace, sans fin,
Où court dans la froidure,
S'éloigne sans chagrin,
L’eau qui chasse l’ordure,
Choient les feuilles placides
Dans la sphère livide
Sous ce vieux solitaire,
Souverain millénaire.
///
Le Mal de Vivre I
La mort dans l'âme, il te vient des questions.
Déconnecté, victime et désarroi,
Alors que le vide emplit ta vision,
Ton corps terne et perdu avance, sans toi.
Des yeux te regardent, heurtent ton esprit,
Sans vraiment comprendre, sans vraiment te voir.
Et lorsqu'il s'éloigne, l'étranger sourit
Devant ta triste maigreur dérisoire.
Soudain ne plus avoir envie de rien,
Etendu, couvert de boue et de sang.
Tu sais ma souffrance, aimée du dément,
La torture isolée que l'esprit craint.
Mais ton ventre crie famine et se plaint.
Ton monde se meurt, devient cendres. Ensuite ?
Tu détruis ce corps ruiné qui t'habite.
L'horizon n'a désormais plus de fin.
Dis-moi, Jefferson, toi qui suit la voie,
Entends-tu ma musique ? Vibrer en toi
Et résonner les notes ? ... Dans notre esprit
C'est le mal de vivre qui nous conduit !
Le Mal de Vivre II
J'oubli. Je ferme les yeux sur mon corps.
Apparaît un jardin jonché de morts.
Las. Des murs d'une hauteur infinie
Ont encerclé ma carcasse ennemie.
Ici, je me moque bien du soleil,
Je suis à l'abri, je n'ai plus sommeil.
C'est bon d'être seul, plus fort et lucide.
Mon corps se tait. Je domine le vide...
///
Le Soir Gagne
Mon Ame parcourt une Route obscure,
Entourée de grands Arbres morts.
Elle s’enfonce dans l’Ombre de mon Sort,
Dans la Bouche de cette Masse impure.
Mon Cœur saigne dans ce Corps maudit
Et je ne peux m’en échapper.
En moi l’Angoisse a fermenté,
J’ai trépassé dans mon Esprit.
Depuis mon Piton pourrissant,
Je m’observe dans cette Eau lugubre.
Dans ces Eaux fixes vit un Incube,
Reflet de mon Ame, le Néant.
Ma vie est peuplée d’Ombres.
L’Eau est froide et mes Membres aussi,
Mais je m’enfonce dans les Ténèbres.
La Torpeur me gagne dans cette Masse.
Jusqu’où vais-je nager, Corps funèbre ?
L’Eau coule insensible dans son Lit.
Des Bruits alentours me parviennent,
Au loin résonnent des Voix urbaines.
Les Ténèbres accompagnent ma Solitude.
Dans mon Cerveau froid veille la Lassitude.
La Douleur déchire mes Chairs.
Le Sang se répand à l’Air…
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3. |
Le Soir Gagne
02:58
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