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Du Mal de Vivre

by DOUCE MORPHINE

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1.
« Il existe un sentier sinueux et solitaire. Le voici qui serpente dans la brume et pénètre jusqu’au cœur de cette forêt obscure qu’est la mélancolie. En avançant, les ténèbres grandiront. Mais l’obscurité deviendra une alliée. Il est nécessaire d’apprendre car le mal grandira lui aussi. Apprendre le froid, pauvre somnambule au milieu du désespoir. Il suffit de suivre le chemin, de se laisser perdre. Car voici un monde isolé dans un esprit noir, création d’un dieu fou, étranger là d’où il vient. Soudain une clairière se découvre sur ce sentier, lumineuse. Un val clair et limpide, aux arbres faits d’or dans le soleil. L’envie de s’allonger dans l’herbe fraîche, juste histoire de faire un somme. Mais au réveil, l’impression de ne pas y avoir sa place est trop forte. Et puis le chemin continue dans les ténèbres, à travers les marécages. S’enfoncer dans l’ombre. La boue souille les habits et les eaux lugubres fixent les âmes. Toujours seul dans la mélancolie, le visage et les membres fouettés par des arbres odieux. Peu à peu une seule alternative devient possible, il faut se préparer. Tout autour des milliers de chandelles brûlent mais, peu à peu, s’éteignent dans un vent morbide. La vie s’est retirée depuis longtemps et les âmes ont sombré. Le temps de laisser quelques traces et puis disparaître. Car la mort est au bout du chemin.. Enfin le repos… »
2.
Le néant 00:42
3.
Terre Lune des Illusions Depuis la lune des illusions, Le charme agit. Toi, l’étranger dont la vision Semble prendre vie. Tu me vois sombre, mais sans détresse, Car je sais ma voie. Surtout ne vois point de sagesse, Je n’ai pas la foi. Les signes que je trace donnent ce monde obscur, Où d’étranges êtres côtoient mon âme impure. Je songe, las, à la lune des illusions Cet astre où tout n’est que rêve, artifice. Il me semble vivre dans une autre dimension, Au-delà de ton corps, ton pâle complice. Je me sens vivre dans une autre dimension, Là-bas avec ton âme, ta noire complice. Nous avons l’éternité pour rêver. La plupart s’occupent des chairs et des choses. Je sais l’éternité faite pour errer, Alors je rêve de paysages moroses. Avec le mal de vivre, La mort dans l’âme, Je me suis fait une existence à part. Avec mes maux, j’ai fabriqué un drame Cette blessure à vif est mon étendard, Ma douloureuse amarre… Depuis si longtemps nous vivons Sur cette triste lune des illusions. Sur notre planète désillusoire, L’éternité semble sans espoir.
4.
Fleur de Métal Je me demande pourquoi Tu détestes tant la vie. Tu veux aller jusqu’au bout Moi, je ne peux plus dormir, Je te vois bien trop mal. La vie est mon tombeau, Je suis fou et je rêve. Tu renforces ta coquille, Pour pouvoir être tranquille. Mais ton angoisse grandit, Nourrie par ton esprit. Fleur de métal, mon amour mis à mal. Se refermer, sans pouvoir faire un pas. Ma fleur maladive a le mal de vivre. Tu renforces ta coquille, Pour pouvoir être tranquille. Mais ton angoisse grandit, Nourrie par ton esprit. Son coeur est en train de sombrer. Malade créateur, pour un peu de chaleur.
5.
De Sombres Jours Les ténèbres fondent sur toi. Je sens soudain le froid. Je suis encore vivant, L’envie d’être bientôt mort. Bientôt je serai mort, L’envie d’être bien vivant. Mon corps se déchire, aigre. Mon cœur se désintègre. Je ne sais que souffrir, Je ne sais que maigrir, Tout ce que j’aime me tue. Tu es un être déchu. Quelqu’un dépose une fleur Contre ce triste cœur, Qui se met à saigner, Qui ne veut que pleurer.
6.
Obsessions Tristes Juste perdu dans l’air du temps. Des rêves insensés… La nature est paisible, Dévorée par cet animal et sa superbe. Je suis l’acteur d’un monde isolé, Au milieu de la foule comme un rocher. Je déteste la vie. Où est l’intérêt ? Chacun produit une petite vague naïve Puis on meurt avec elle sans voir la rive. Pour toujours cette vague silhouette dans le soir, Je marche dans mon manteau de désespoir. La solitude le possède. Sa musique tragique l’obsède. Elle le fait autre, dieu d’un monde Où il s’évade de sa tombe. Je me sens mort bien que vivant, Ivre d’avoir sobrement pleuré. J’ai la tête trop peuplée d’Idées, D’objets à contempler souffrant. La délivrance égoïste marche. Cherchez la folie… La vie est un si long sanglot… Cherchez la folie… A force de négativisme et d’art sombre. Je me retrouve à me creuser une tombe. Certains verront dans mes obsessions tristes Une de ces vagues obscures et prophétiques. Mes poèmes sont ma délivrance Quand d’autres brûlent un arbre millénaire Ou bien noient une vague connaissance. Une beauté ronge mes tendres chairs.
7.
Errements 01:25
8.
Dépression Voici sur mon Chemin un étrange Lieu, Ici nul Mal Aise, ni aucune Douleur. Une Lumière voilée enveloppe mon Anxieux. Ici s’apaiseront un peu mes Pleurs. Voici une Clairière merveilleuse Que découvrit mon Ame flâneuse. Aucun de mes Rêves n’a souillé Cet Endroit baigné de Pureté. Tout autour résonnent des Airs langoureux Qui enivrent ton Esprit si malheureux Comme autant de doux Parfums alcooliques. Le Temps semble être depuis longtemps statique. Tout autour résonne… Ton triste Cœur se tourmente moins, Le Poids des Maux semble si loin. Cette Lumière sur ton Corps est suave Et ces Airs caressants te lavent Comme pour t’autoriser ces Lieux Où Sombre et Angoisse sont odieux. Des Arbres majestueux parés d’Or Et leurs Feuillages lourds où l’Air dort. Ce Val somnolait dans mon Ame Au sein du Brouillard de mon Drame. Et pourtant… Ton triste Cœur se tourmente moins, Le Poids des Maux semblent si loin. Cette Lumière sur ton Corps est suave Et ces Airs caressants te lavent Comme pour t’autoriser ces Lieux Où Sombre et Angoisse sont Odieux. Au Creux de mes Bras ma Fée se blottit, Nous reposons tranquillement unis. Bientôt il va falloir que je m’éveille L’Angoisse frappe à la Porte de mon Sommeil…
9.
Sous les Etoiles Hurlantes _ »N’as-tu jamais eu envie d’être heureux ? Pourquoi désires-tu t’arrêter de vivre ? _ »La Vie me fatigue chaque Jour un peu plus. Égaré entre la Vie et les Livres. Je n’ai plus envie de rien. _ »C’est fâcheux ! Que faut-il que je fasse ? Qu’y a-t-il d’important ? _ »Je me sens si faible et perdu. Je me suis trompé de Chemin. _ »Où es-tu sur cette Terre, Déchu ? Veux-tu me suivre, prendre ma Main ? Ton Esprit sent le renfermé, Ton Ame se consume de partout. _ »Je ne suis pas fait pour la Vie Car j’y vois trop de Soucis. _ »Tes Ailes sont couvertes de Boue. _ »Je n’arrive pas à m’envoler. Et mes Mains pareilles à des Serres Se sont accrochées à la Branche, _ »Malgré Toi ! _ »J’étends l’Ombre blanche Qui me suit depuis mon Désert. Mes Rêves sont si loin, l’Horreur est si belle. Mon Oeuvre si tragique n’est que mon Mal Aise. _ »La Mort s’adresse à vous depuis son Ombre. Les Mots sont si beaux qu’ils ne sont plus sombres. La Raison le quitte...
10.
Le Soir Gagne Mon Ame parcourt une Route obscure, Entourée de grands Arbres morts. Elle s’enfonce dans l’Ombre de mon Sort, Dans la Bouche de cette Masse impure. Mon Cœur saigne dans ce Corps maudit Et je ne peux m’en échapper. En moi l’Angoisse a fermenté, J’ai trépassé dans mon Esprit. Depuis mon Piton pourrissant, Je m’observe dans cette Eau lugubre. Dans ces Eaux fixes vit un Incube, Reflet de mon Ame, le Néant. Ma vie est peuplée d’Ombres. L’Eau est froide et mes Membres aussi, Mais je m’enfonce dans les Ténèbres. La Torpeur me gagne dans cette Masse. Jusqu’où vais-je nager, Corps funèbre ? L’Eau coule insensible dans son Lit. Des Bruits alentours me parviennent, Au loin résonnent des Voix urbaines. Les Ténèbres accompagnent ma Solitude. Dans mon Cerveau froid veille la Lassitude. La Douleur déchire mes Chairs. Le Sang se répand à l’Air…
11.
La Dernière Chandelle Lorsque la vie nous dévore Et qu’on sait qu’elle nous emporte, Nous la retenons encore Le temps d’être prêts à la porte. Trop d’obligations empêchent mon esprit de vagabonder. Je connais une centaine de cicatrices pour un seul supplice. Des milliers de chandelles brûlent dans la nuit, Nous veillons tard ce soir mon cher esprit. Tout est parfaitement comme dans nos rêves : Et sombre et faiblement illuminé. La vie semble marquer une tragique trêve, Comme pour pouvoir mieux me destituer. Je quitterai mon sourire, Le masque de mon désespoir. Les ombres vont alors sortir De mon esprit froid et noir. Partout vacilleront les flammes Caressées par un vent morbide. Et bientôt s’éteindra mon âme Au milieu d’un monde triste et vide. Bientôt cette plaie infectée Va pouvoir se refermer. Tous mes maux vont lentement s’écouler S’évanouir avec ma fleur torturée. Les ténèbres glaciales m’étreindront Lorsque toutes les flammes s’éteindront. Mes poètes maudits m’ont rejoint. Il viennent pour me prendre la main. Quand mon amour aura été gravé Dans la pierre des souvenirs oubliés, Je m’éloignerai de mon pas fébrile, Vers d’autres rivages chercherai mon île.
12.
Nature Morte 07:15
Nature Morte Le ciel est plein d’une lumière noire et aveuglante, L’atmosphère étouffante ne pressent aucune fin. Le sol, jonché des débris de l’esprit humain, Se mêle de chair et de sang en une boue démente. Au milieu du champ mort se dresse un arbre sinistre, Fleuri de mille plumes affamées de désespoir. Des reflets bleus et noirs inondent l’éternel soir. Des reflets de mort ternissent les obsessions tristes. Un spectre s’est avancé dans cette sombre étendue, La boue souille ses pieds nus et son habit funèbre. La pluie dévoile les saillies d’un corps dévêtu. Debout dans les sillons, il lève des yeux absents. Son visage livide est rongé par les ténèbres. L’arbre s’est fané devant ce terrible tourment.
13.
Lettre du Crépuscule _ » Il y a un lustre, tu n’aurais jamais pensé devenir un poète, A vingt ans, dieu d’un monde noir, sur la voie du néant. Mais tu supposes que la création vient avec le crépuscule. Tu es sur la voie de tes cendres. _ »Tu as besoin que j’entende, Tu as besoin que je voie Que tu as presque accompli ton oeuvre, Que je sente que c’est la seule chose qu’il te faille… _ »…Et pardonne-moi, même si je me consume dans les flammes de mon angoisse. J’en ai assez de ce monde imposteur et de ces jeux insensés. Et pardonne-moi, même si je brûle et m’élève au-dessus des flammes. Pardonne-moi, pardonne-moi… Je ne pourrai jamais changer. _ »Tu prends congé de ces soucis encombrants qui ne t’importent pas. Comme l’argent, la morale, l’hypocrisie… Tu es vraiment différent, tes pensées t’excluent. Elles ne sont pas les bienvenues. _ »Et pardonne-moi, même si je me consume. J’en ai assez de ce monde inquisiteur et de ces jeux absurdes. Et pardonne-moi, même si je brûle et te laisse mon aimée. Pardonne-moi, pardonne-moi, je ne pourrai jamais plus changer… « Assurément tu me manqueras… »
14.
Veillée 06:05
Veillée Te voici gisant dans ce bel écrin, Et ces beaux habits, ceux d’un sombre jour, Seront tes derniers bagages, mon amour. Car ce matin, je dois laisser ta main. Je t’ai découvert, un soir dans la brume, Ton visage emmêlé de boucles brunes. Tu étais pâle dans ton paisible sommeil, Aucun rêve ne faisait frémir tes veines. Tes paupières se sont à jamais fermées, Privées de cette liqueur éparpillée. Ton âme n’habite plus ton corps débile, Dur et froid, à tout jamais immobile. Mon tendre amour est une statue gelée, Gisant sur le velours, ce soir brûlée. Comment te dire adieu, toi ma moitié, Toi que j’embrasse et qui s’en est allé… Quel est ce corps dans ce sombre cercueil, Qui trône parmi vous comme un triste écueil ? Qui est cette personne ainsi allongée, Se reposant, si joliment parée ? Je vous vois sangloter. Seriez-vous triste ? Acceptez mon bras que je vous assiste. Pourquoi pleurez-vous ? Vous êtes si jolie. Apprenez-moi votre mélancolie.

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released January 1, 2004

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DOUCE MORPHINE Tours, France

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